Ion Fury (2019) - Jeu vidéo
Ion Fury (2019)  - Jeu vidéo

Jeu vidéo de Voidpoint et 3D Realms PC, PlayStation 4, Nintendo Switch et 2 autres FPS 15 août 2019

Ion Fury (anciennement Ion Maiden) est un FPS old-school développé avec le Build Engine (connu pour des jeux tels que Duke Nukem 3D ou Shadow Warrior). Il s'agit d'un préquel du top-down shooter "Bombshell" sorti en 2016.

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Si Shelly "Bombshell" Harrison n'est pas arrivée sous les meilleures auspices avec un Bombshell assez quelconque, il faut bien admettre que l'idée de ressortir le couvert pour une préquelle ne pouvait pas forcément présager quelque chose de plus remarquable...

Du moins, c'est ce qu'on pouvait se dire au premier abord, mais lorsque Voidpoint annonce réaliser le jeu en faisant usage du célèbre Build Engine de Ken Silverman (plus précisément de EDuke32) que les yeux de nombre d'avides de FPS à l'ancienne se tournent vers le studio indépendant.

Cela faisait une vingtaine d'années que le moteur graphique n'avait pas été utilisé pour un jeu commercial... Le dernier étant World War II GI de TNT Team en 1998.

Le postulat d'Ion Fury? Shelly "Bombshell" Harrison se retrouve face à une armée de soldats cybernétiques menée par un transhumaniste fou dangereux nommé Jadus Heskel (délicieusement interprété par John St. John lui-même). Les rues de Neo D.C vont être le théâtre d'une colossale fusillade, ça va péter... beaucoup péter...

Le tour de force de Voidpoint est de prendre le Build Engine et lui remettre un bon coup de jeune. Jamais le moteur graphique n'a été aussi poussé à son maximum. L.A Meltdown était et est toujours un brillant exemple de level design soigné et vivant, dans Ion Fury la barre est placée encore plus haut. Le niveau de détails rendant l'environnement incroyablement vivant et crédible est à tomber par terre, d'avantage lorsqu'on est un vieux de la vieille qui a vécu l'époque où Duke Nukem canardait de l'alien dans un strip club. Cerise sur le gâteau, l'ensemble tourne à merveille sans soucis de framerate, de l'optimisation aux petits oignons.

Mais la force d'Ion Fury ne repose pas que sur l'inventivité des environnements, de l'interactivité omniprésente ou même de sa direction artistique. Non, c'est surtout lors des combats qu'on entre dans ce qui se fait de plus goûtu. Le joueur bénéficier d'un arsenal suffisamment varié et inventif pour qu'il puisse avant tout jouir de phases de combat nerveuses, offrant un défi à la hauteur de son niveau personnel.

Matraque électrique, revolver tirant trois balles d'un coup en six fois (stupidement jouissif), fusil à pompe, pistolet mitrailleur, minigun, arbalète à carreaux électriques, bombes à détection termique se lançant comme des boules de bowling, et aussi des mines à shrapnel... Et le tout bénéficie d'un mode alternatif qui lui est propre, vous permettant de faire face à toutes les situations auxquelles vous ferez face. Chaque arme fait ressentir sa puissance de manière plaisante au possible, en particulier le fusil à pompe... mais en même temps, un bon vieux FPS avec un fusil à pompe qui défouraille, c'est une règle fondamentale, surtout si sont mode alternative le transforme en foutu lance grenades. Parce que oui il fait aussi office de lance ananas, que demander de plus? Que le pistolet mitrailleur peut être équipé de munitions incendiaires et qu'on puisse avoir un deuxième exemplaire dans l'autre main, histoire de se la jouer John Woo? Que l'arbalète peut charger plusieurs carreaux, juste parce que c'est possible? Que les mines peuvent aussi êtres balancées comme un malpropre pour exploser au contact?

Cette plaisante démesure assumée sans être balourde, une des signatures des plus grands FPS de l'époque (le Devastator de Duke Nukem 3D est l'exemple même d'arme incroyablement stupide mais viscéralement jouissive) et ici adaptée dans la lignée d'un Shadow Warrior, et il faut le dire, ça fait du bien.

On pourra cependant reprocher au jeu de manquer de variété dans son bestiaire, puisqu'on va vite se retrouver à dézinguer principalement le même genre de troufion la plupart du temps. Quelques variantes supplémentaires n'auraient pas été de trop, surtout en suivant la thématique du transhumanisme, les développeurs auraient pût se lâcher encore plus. Le level design ne sera pas sans reproche non plus, malgré le fait qu'il fourmille de détails et soit très organique, il reste dans la lignée des FPS du Build Engine. Ce qui signifie que le joueur peu habitué risque de perdre un peu ses repères. Bon après ça va, on n'est pas au niveau d'un Hexen ou Exhumed.

En ce qui concerne la partie auditive, la musique renforce d'avantage l'ambiance futuristique quasi-apocalyptique de l'univers, bien qu'elle se fasse un peu trop discrète par moments. Le casting quant à lui nous réserve une belle prestation, avec une mention spéciale à John St. John, toujours aussi délicieux à entendre même dans le rôle du salopard. Valerie Michelle Arem, la voix de Bombshell s'en sort honorablement bien, avec ce qu'il faut de personnalité pour donner à Shelly cette pointe d'arrogance mêlée à une pointe d'humour grinçant qui fait qu'elle ne semble pas être une copie conforme de Duke Nukem, Caleb ou Lo Wang.

Défi réussi pour Voidpoint qui parvient à redonner un nouveau souffle à la fois au Build Engine mais aussi à la licence Bombshell qui était mal partie. Ion Fury est bête et méchant, et c'est ça qui fait tout le charme de ce genre de jeu. Ça ne se prend pas au sérieux, et ça laisse au joueur le plaisir de redécouvrir un moteur graphique qui en a encore visiblement dans les tripes.

C'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure confiture.